L’été, piège à touristes ou saison des vraies découvertes ?

Ah, les vacances… Le chant des cigales, les couchers de soleil sur les places de village, et les petits marchés de producteurs locaux qui regorgent de couleurs et de senteurs où l’on flâne avec bonheur. C’est souvent là, entre deux stands de fromage de brebis et d’olives en vrac, que le visiteur tombe en arrêt devant une pyramide de savons colorés, au doux parfum de lavande ou de miel. « Savon artisanal », lit-on sur l’étiquette, parfois calligraphiée à la main. Mais attention : tous les savons présentés comme « artisanal » ne le sont pas réellement et derrière le mot « artisanal » se cachent parfois des réalités moins reluisantes : certains vendeurs peu scrupuleux profitent de l’engouement pour les produits naturels et locaux pour écouler des savons industriels ou de mauvaise qualité.

Cet article, vous guide à travers les méandres des marchés estivaux pour vous aider à déjouer les pièges et à repérer les vrais savons artisanaux de qualité pour faire des choix éclairés et vertueux car acheter un savon artisanal, ce n’est pas seulement un geste pour soi : c’est aussi soutenir une véritable démarche écologique, éthique et locale.

• Erreur n°1 : Se fier uniquement à l’apparence ou à l’odeur

Un savon marbré, aux couleurs chatoyantes, avec une senteur enivrante peut cacher… une fabrication industrielle. Les industriels redoublent de finesse pour donner un aspect « fait main » à leurs produits : tampons artisanaux, packagings kraft, noms champêtres. Mais il ne suffit pas qu’un savon soit joli pour être authentique.

→ « L’industrie cosmétique emploie près de 1300 substances chimiques controversées, dont certaines perturbatrices endocriniennes ou allergènes » (Source : UFC-Que Choisir, 2023).

Ce qu’il faut vérifier :

• L’INCI (International Nomenclature of Cosmetic Ingredients) : une liste d’ingrédients en latin et en anglais pour une harmonisation internationale qui doit être comprise par chaque citoyen du monde, quelle que soit sa langue.
• L’origine des parfums et des couleurs : sont-ils naturels ou de synthèse ?
• La liste d’ingrédients est-elle courte ? Des huiles et/ou beurres, des parfums naturels et des pigments et c’est tout !

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• Erreur n°2 : Se fier uniquement à l’appellation « artisanal » ou croire que tout ce qui est « fait maison » est sain

Le mot « artisanal » n’est soumis à aucune réglementation stricte et l’appellation est souvent utilisée à tort et à travers. De nombreux savons industriels sont vendus sous cette étiquette pour attirer les consommateurs en quête d’authenticité. Pour éviter de vous faire avoir, vérifiez les ingrédients et la provenance du savon mais pas seulement car certains vendeurs sur les marchés fabriquent leurs savons dans un garage, sans maîtriser les principes de formulation sûre, ni suivre les normes imposées par le Règlement Cosmétique Européen (CE) n°1223/2009.

→ Selon une enquête de la DGCCRF (2022), près de 30% des savons vendus sur les marchés de vacances étaient non conformes aux exigences légales.

Que faut-il exiger ?

• Demandez au vendeur une FDS (fiche de données de sécurité). S’il ne sait pas de quoi vous parlez, fuyez !
• Une étiquette conforme avec mentions légales : poids, liste INCI, n° de lot, fabricant, pays d’origine

L’info en + : Lors d’un contrôle réglementaire, une savonnerie peut être condamnée à une forte amende si elle vend des savons sans test de stabilité ni contrôle microbiologique car le risque pour les clients est important : de possibles irritations cutanées voire des infections.

En savoir plus sur nos engagements et notre conformité réglementaire

• Erreur n°3 : Se laisser avoir par les faux savons de Marseille

Le « Savon de Marseille » est un cas d’école en matière de tromperie estivale. La dénomination n’étant pas protégée juridiquement, elle est largement usurpée.

→ Selon l’Union des Professionnels du Savon de Marseille, seuls 10% des savons portant cette appellation sont réellement fabriqués à Marseille selon la méthode traditionnelle.

Ce qu’il faut savoir :

Les vrais savons de Marseille

• Sont composés d’au moins 72% d’huile végétale
• Ne contiennent ni parfum, ni colorant, ni conservateur
• Sont cuits au chaudron
• Sont fabriqués dans les Bouches-du-Rhône

Notre alternative :

À la Savonnerie La Mésange Bleue, nous respectons les traditions tout en les adaptant à notre terroir normand. Respect de l’environnement et de nos clients, matières premières de haute qualité sont nos seules ambitions.

Mieux que le savon de Marseille car composé exclusivement d’huile d’olive, découvrez notre savon de Castille, inspiré des recettes anciennes.

• Erreur n°4 : Acheter sans poser de questions

Un véritable artisan sera ravi et fier de parler de son travail et de sa méthode de fabrication. Si le vendeur ne sait pas expliquer la différence entre saponification à froid et à chaud, ou s’il évite le dialogue, c’est le signe pour partir en courant

Questions à poser :

• Quels sont les ingrédients précis ? D’où viennent-ils ?
• Où fabriquez-vous vos savons ?
• Quelle est votre méthode de fabrication ?

Posez-nous vos questions directement ici

• Erreur n°5 : Chercher le prix le plus bas

Un savon artisanal de qualité prend du temps, coûte cher en matières premières, nécessite une vraie maîtrise. S’il est vendu à moins de 3 €, c’est très probablement un savon industriel reconditionné.

→ Le coût moyen d’un savon saponifié à froid en France varie de 5 à 8 €, selon les ingrédients (Source : Observatoire des Métiers d’Art, 2021).

Pourquoi ce prix ?

• Huiles végétales bio ou locales
• Temps de cure : 4 à 6 semaines de séchage naturel
• Test de sécurité obligatoire (toxicologie, stabilité)
• Nombreuses normes cosmétiques à respecter dont le coût n’est pas proportionnel au nombre de savons produits

Découvrez pourquoi nos savons valent leur prix

• Erreur n°6 : Se laisser séduire par les emballages

Un savon enveloppé d’un papier kraft fleuri, d’un ruban pastel ou d’un étui luxueux donne tout de suite envie… mais attention : l’habit ne fait pas le savon. Beaucoup de produits industriels sont déguisés sous des emballages soigneusement étudiés pour faire “authentique” : typographie manuscrite, illustrations botaniques, étiquettes vintage. Un marketing visuel bien rodé peut facilement masquer une composition douteuse ou une fabrication industrielle.

Les bons réflexes :

• Privilégier la simplicité : un emballage en papier ou carton brut, éventuellement compostable ou recyclé, est souvent signe d’un artisan réellement engagé.
• Vérifier la transparence : que contient l’étiquette ? La liste INCI est-elle claire et complète ? Peut-on retracer l’origine des ingrédients ?
• Éviter le sur‑emballage : pourquoi acheter un savon recouvert de plastique, de carton et de cellophane… s’il est censé être écologique ?

Chez La Mésange Bleue, nos savons sont emballés dans du carton recyclé, imprimé à l’encre végétale et la colle utilisée est sans solvant : pas de poudre aux yeux, juste l’essentiel, pour mettre en valeur le vrai produit – et non le décor.

Pour aller plus loin dans notre éthique sur l’emballage

• Erreur n°7 : Ignorer l’impact écologique du produit

En vacances, on se laisse volontiers attendrir par les slogans « bio », « naturel », « fait main », parfois imprimés à la hâte sur des étiquettes vert tendre. Mais sous ces promesses alléchantes, se cachent parfois des incohérences environnementales majeures. On oublie trop souvent que certains savons dits « artisanal/naturel » utilisent des huiles issues de cultures intensives, ou ne maîtrisent pas l’origine des ingrédients : L’huile de palme, souvent vilipendée, en est un exemple. Pourtant, tout dépend de la manière dont elle est produite. À La Mésange Bleue, l’huile de palme que nous utilisons est certifiée RSPO (Roundtable on Sustainable Palm Oil). Cette certification garantit une culture respectueuse de l’environnement, sans déforestation ni exploitation humaine.

De plus, d’autres savonneries emploient de la soude caustique industrielle, issue de procédés chimiques lourds. Or, peu de consommateurs savent qu’il existe une alternative : la soude végétale, issue de résidus de bois ou de cendres végétales ou tirée d’algues.

Un engagement plus profond que les mots : À la Mésange Bleue, nous avons fait le choix exigeant d’une saponification traditionnelle avec de la soude végétale, produite  artisanalement. Ce procédé, plus lent, plus coûteux, est aussi plus respectueux du vivant. Il évite les déchets industriels, réduit l’empreinte carbone, et permet une traçabilité intégrale de nos ingrédients.

→  Le saviez-vous ?
Avant l’invention de la soude industrielle (au XIXe siècle), les artisans savonniers n’utilisaient que de la cendre de bois lessivée, une technique ancestrale que nous réinterprétons avec les savoir-faire modernes.

Qu’est-ce qu’une savonnerie écoresponsable

Conclusion : Du bon sens, du nez, et un peu de curiosité

Les marchés estivaux sont des lieux de découvertes et de plaisir mais pour éviter les déconvenues, mieux vaut être bien informé. Derrière un savon se cachent des savoir-faire, une éthique, une traçabilité. Un savon artisanal de qualité prend soin de votre peau, mais aussi de la Terre et de ceux qui le fabriquent.
Chez La Mésange Bleue, nous croyons qu’un savon doit être aussi propre dans sa fabrication que dans son usage. L’artisanat, ce n’est pas une mode, c’est un engagement. En faisant des choix éclairés, vous soutenez une savonnerie artisanale vertueuse et contribuez à la protection de l’environnement. Alors, profitez de vos vacances pour découvrir de véritables trésors artisanaux et faites de chaque achat un geste responsable.

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